Sur ce sujet, les entreprises renvoient à la Branche quand la Branche affirme que c’est un sujet d’entreprise…
Lors de la réforme des retraites, l’ouverture du droit à la retraite progressive aux régimes spéciaux a été valorisée par le gouvernement comme une avancée considérable pour les agents des IEG. C’est tout compte fait de la poudre aux yeux, car ce dispositif représente son plein intérêt uniquement pour les agents ne bénéficiant pas de mesures d’anticipation.
D’autre part, afin de bénéficier de la retraite progressive, le salarié doit répondre à 3 conditions cumulatives :
- avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite du régime général selon sa génération, diminué de deux ans.
- avoir validé au moins 150 trimestres tous régimes de retraite confondus
- exercer une activité à temps partiel entre 40 % et 80 % de la durée de travail à temps complet applicable.
Actuellement les salariés des IEG remplissant cette condition ne peuvent donc pas bénéficier de ce droit sur deux années pleines.
Un salarié du régime général né en 1966 a une date de départ à la retraite à 63 ans et 6 mois et peut donc prétendre au dispositif retraite progressive à 61 ans et 6 mois.
Un salarié, ayant effectué sa carrière dans les IEG, de même génération, a une date d’ouverture des droits dans les IEG (sans mesures d’anticipation) à 63 ans.
Celui-ci ne peut donc prétendre au dispositif retraite progressive qu’à 61 ans et 6 mois au lieu de 61 ans.
La période pour laquelle le salarié des IEG peut bénéficier du dispositif est de 18 mois au lieu de 24 mois.
La retraite progressive sur deux années pleines ne sera accessible qu’à la génération 1970 ayant atteint 62 ans soit en 2032. Entre 2024 et 2032, aucun salarié des IEG ne peut bénéficier des deux années pleines promues par le dispositif.
Il est indispensable que le sujet de la retraite progressive soit traité au niveau de la Branche afin de permettre à tous les salariés de toutes les entreprises des IEG d’être informés sur ce dispositif.
