ACTUALITÉ EeFO

Forfait Mobilité Durable, bilan 2023 et contenu de l’accord à venir

2 avril 2024

Forfait Mobilité Durable, bilan 2023 et contenu de l’accord à venir

Négocié pour la première fois en 2023 à notre initiative, le Forfait Mobilité Durable (FMD) a eu un écho significatif auprès des salariés. Pourtant la Direction était plutôt sceptique lors de la négociation. Voici une analyse des demandes 2023 et ce que contiendra l’accord 2024-2025.

Ce sont 599 demandes de FMD qui ont été formulées au périmètre d’ENGIE SA pour l’année 2023, soit environ 17% des salariés. Sur ces demandes, 55% concernent le vélo et 45% le covoiturage. 32% cumulent l’un de ces deux modes de transport et un abonnement de transport en commun.

Les distances parcourues entre le domicile et le lieu de travail sont très variables puisque le nombre de kilomètres quotidien estimé varie de 2 à 68km à vélo et de 4 à 188km en covoiturage.

La diversité des profils des demandeurs montre à quel point la démarche a attiré un public large. C’est peut-être d’ailleurs ce qui a incité la Direction à revoir les termes de l’accord qui avait été négocié en imposant des critères a postériori, ce qui constitue une pratique des plus déloyales. Ainsi, elle a refusé 10% des demandes au motif principal que le nombre de jours déclarés, pourtant estimatif, n’était pas suffisant. Et elle a fermé la porte à nos demandes de révision.

Un accord 2024-2025 étriqué

Nous en avons pris acte et avons entamé la négociation du nouvel accord 2024-2025 avec le goût amer de la trahison. Si nous nous félicitons de la volonté de la Direction de reconduire cet accord, outil indispensable pour ENGIE SA qui ambitionne de décarboner ses clients et ses salariés, il manque toutefois d’envergure et se borne à maintenir les termes de l’accord précédent, à savoir :

  • Modes de transport éligibles : vélo musculaire ou électrique, en location ou non, et covoiturage en tant que passager ou conducteur
  • Montant : 500€ pour l’utilisation du vélo ou du covoiturage, 700€ en cas de cumul de l’utilisation d’un des deux modes de transport doux et d’un abonnement de transport en commun

Il impose des restrictions supplémentaires : ces modes de transport doivent avoir été utilisés 40 jours par an minimum, une déclaration sur l’honneur devra en attester, et,  pour être éligible, le covoiturage ne doit pas être réalisé avec un membre de sa famille.

Nous aurions souhaité que la part de l’abonnement de transport en commun prise en charge par l’entreprise soit revalorisée. Dans certaines communes l’abonnement revient en effet plus cher aux salariés que les tickets individuels rapportés au nombre de jours de présence au bureau. Mais c’est un refus de la Direction. Les transports en commun sont pourtant bien le mode de transport qui répond le mieux aux objectifs de la Direction de décarbonation et de sécurité.

C’est d’ailleurs cet argument de la sécurité qui a conduit la Direction a refuser de rendre la trottinette éligible. En revanche, en cohérence avec son motif de refus, elle octroie une prise en charge jusqu’à 100€ d’achat d’équipements de sécurité (casque, gilet…) pour chaque année de l’accord à condition de déclarer réaliser 40 trajets par an à trottinette. Ceux qui utiliseront le vélo seront aussi éligibles à cette aide.

Découvrez plus d'actualités