Le chronoworking est–il en passe de devenir la dernière tendance en vogue dans le monde du travail ? Le terme, inventée par la journaliste britannique Ellen Scott dans sa newsletter Working on Purpose, désigne le fait de travailler en fonction de son rythme naturel et non à des horaires imposés par d’autres. Elle souligne que les plus jeunes salariés, ceux de la génération Z, nés entre 1997 et 2012, semblent – sans surprise – être plus enclins que leurs aînés à travailler entre 18 heures et 3 heures du matin.
Cette tendance est toutefois relative car la journée de travail traditionnelle de huit heures, de 9 heures à 17 heures, reste encore largement la norme aujourd’hui. Comment faire autrement quand il faut interagir avec des clients ou que l’on est tributaire des marchés boursiers par exemple ?
C’est pendant la pandémie de Covid 19 que la question de l’adaptation des horaires aux besoins physiologiques de chacune et chacun a émergé avec la généralisation du télétravail. Certaines entreprises ont mis en place une souplesse horaire pour que chacun travaille aux heures qui lui convient, en maintenant généralement une plage commune de quelques heures.
D’ailleurs, tendance ou pas, le magazine Forbes rappelle que le « chrono-working » n’a rien de nouveau et que la sieste après le déjeuner est encore une pratique courante dans le monde, notamment en Espagne, en Amérique latine et aux Philippines.
Signalons enfin que la loi autorise les salariés à demander à bénéficier d’un dispositif d’horaires individualisés, que l’employeur peut refuser pour des questions de bon fonctionnement de l’entreprise, sauf si le demandeur est aidant familial ou lui-même porteur de handicap.