Chaque année à partir de 40 ans, les femmes salariées perdent en moyenne 7 862€ par rapport aux hommes du même âge, selon la Fondation des femmes.
Ce chiffre, fourni par l’observatoire de l’émancipation économique des femmes de la Fondation, est basé sur les données de l’INSEE. L’institut national de la statistique révèle en effet qu’une femme salariée gagne en moyenne 22 830€ par an à 40 ans et 21 410€ à 60 ans, quand un homme émarge à 29 710€ à 40 ans et 29 430€ à 60 ans.
La perte moyenne sur 20 ans pour les femmes est donc estimée à 157 240€ dans le cas d’une progression linéaire de l’écart de salaire.
La combinaison de nombreux facteurs
Ce sont en grande majorité les femmes qui exercent les métiers du soin, dans lequel il y a peu de progression de carrière et où les emplois sont moins rémunérés. À cela s’ajoutent les problématiques de plafond de verre, de divorce, les conséquences d’une santé dégradée et passée sous silence – 87% des femmes en France souffrent d’au moins un symptôme lié à la ménopause, le coût invisible de la maternité, l’aidance d’un proche âgé ou dépendant ou le soutien aux enfants à travers la garde gratuite des petits-enfants.
Face à ce constat, la Fondation des femmes appelle à ce que l’aidance soit valorisée dans le calcul de la retraite, comme l’est aujourd’hui la maternité. Une « majoration aidance » permettrait de valider des trimestres pour les salariés qui interrompent ou réduisent leur activité pour aider un proche. La Fondation préconise également de reconnaître la pénibilité du travail dans le domaine du care, de former les médecins du travail aux enjeux de la ménopause ou encore de créer de nouveaux congés aidants et grands-parents.
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